J'ai voulu représenter les liens avec les êtres invisibles auxquels nous sommes tous connectés , je pense avoir un lien avec ces êtres que j'ai représentés, quoique je n'en aie aucune preuve.
Mon grand-père, du côté de ma mère, était un fervent pratiquant et percussionniste vaudou. C’est d’ailleurs tout ce que je sais de lui au-delà du fait qu’il fut de la noblesse en qualité de régent du chef local. Je ne l’ai jamais réellement connu mais j’ai toujours témoigné d’une profonde admiration vis-à-vis de sa mémoire et de l’homme fort dont sa fille, ma mère, m'a souvent parlé.
Il nous faut partager un imaginaire symbolique commun. Des réalités intersubjectives ayant pour vocation la stabilité et l’unification sociale de nos nations. Une mission dont les artistes sont le fer de lance à mon avis; et j’entends par artistes tout africain(e) capable de créer une abstraction, une œuvre de l'esprit pouvant donner des repères communs, une cohésion sociale et une même destinée aux Africains, et par extension, aux Afro-descendants.
À la fin de cette année, la biennale de Dakar ne sera pour beaucoup qu’un événement de plus, une biennale parmi tant d’autres sur le continent. Mais pour moi jeune africain (avec tout ce que ça implique), c’est un pèlerinage au cœur d’un combat dont je suis soldat : la souveraineté de l’art Africain. C’est ce qui explique d’ailleurs clairement ma posture...